lundi 30 juin 2014

Le Cylcle d'Alamänder, tome 3 : Le Xéol


Auteur : Alexis Flamand
Illustration de Alexandre Dainche !
352 pages
19,90€

Encore vous ? Décidément, vous cherchez les ennuis.
A bord du Locust, improbable vaisseau filant à travers le champ carnivore, Jon et ses compagnons sont engagés dans une course poursuite contre Vilo, le savant en bocaux. Sur leur route, les obstacles s’accumulent et risquent de changer à jamais la face d’Alamänder. En première ligne, les sinistres Xéols choisissent après toutes ces années de révéler leur vraie nature. Yamataëh, rival titanesque d’Anquidiath, décide lui aussi d’entrer dans la danse. Enfin, les Mehnzotains spéculent sur la fragilité du royaume et lancent leur puissance thaumaturgique à l’assaut de la capitale.
Le tome 3 d’Alamänder voit l’horizon s’assombrir. Les enjeux se précisent, les héros malmenés par l’ampleur des forces en présence tentent de tirer leur épingle du jeu dans un univers original mêlant intrigues, action et créatures étranges, sans oublier une bonne dose d’humour. Comme les précédents, le présent ouvrage peut être la cause de perturbations physiques et mentales. Ne venez pas vous plaindre ensuite.

Mon avis :

Note : le technicien de page ayant été délocalisé vers le tome 4 suite à une compression de budget, nous ne sommes pas en mesure de vous offrir le résumé annoncé. Veuillez donc vous reporter aux pages 1 à 300 des tomes précédents afin d'effectuer vous-même cette synthèse.

Le ton est donné, dès le début. Le Xéol nous dit clairement « Accrochez-vous, on va encore bien rire, mais pas trop quand même ! Il y a une histoire là dessous, et elle aussi elle envoie du lourd ! ». En gros... quelle claque ! Si je pensais que les deux tomes précédents étaient bons, qu'ils étaient pleins de rebondissements, qu'ils étaient drôles... Eh bien j'avais bien sûr raison, mais ce que je veux dire c'est que celui-ci est encore plus fort !

Je ne sais même pas par où commencer. Est-ce que je dois faire une critique qui risque de vous spoiler, ou je pars du principe que vous avez lu les deux précédents tomes comme je vous l'ai ordonné, enfin, suggéré fortement ? Bon, allez, vous pouvez lire cette critique sans crainte, ne vous inquiétez pas. Dans tous les cas, sachez que je peux officiellement dire que Le Cycle d'Alämander est une de mes sagas favorites. J'ai rarement autant ri à la lecture d'une série de romans, et le Xéol est tout aussi drôle que l'étaient les précédents tomes. Plusieurs fois j'ai éclaté de rire avant de me précipiter vers Matthieu pour lui lire, entre deux gloussements, le passage en question. Et il a ri avec moi, content de m'avoir fait ce beauuuu cadeau.

Tiens, super transition, un bout de ma dédicace : « Pour Allison de la part de son copain Matthieu, qui m'a demandé une ristourne en prétendant que c'était un copain de maternelle mais à moi on ne me la fait pas. » C'est juste exceptionnel, non ? Unique, drôle, génial... J'étais déjà fan avant même de me lancer.

Maintenant tenez vous bien, la critique sérieuse qui ne tourne pas autour du pot commence.

Il y a vraiment beaucoup à dire sur le Xéol. Le niveau est toujours aussi bon, le style de l'auteur plus qu'agréable, les personnages fidèles à eux-mêmes. Quoi que, ces derniers vous réservent quelques grooosses surprises ! Aussi, comme je le pensais (et l'espérais) Retzel fait un retour fracassant et il est au sommet de sa forme. Mais ses pitreries ne sont pas au goût de tout le monde et j'ai craint pour sa vie tout au long du roman... à tord ou à raison ? Qui sait ? Mouahaha ! Quant à Jonas, c'est un personnage toujours aussi attachant et agréable à suivre. Il se bat vraiment dans ce tome, et on le découvre un peu plus pour notre plus grand plaisir.

Aussi, ce troisième tome est un peu plus sombre que les autres et on a vraiment peur pour nos héros touuut le temps. Sans spoiler, le titre est assez révélateur de l'ennemi que l'on rencontre dans ce livre et autant vous dire qu'avec les Xéols, on ne plaisante pas. Si Jonas et ses acolytes ont bien soufferts dans les tomes précédents, ils flirtent carrément avec la mort tout au long de celui-ci.

Ce qui est vraiment appréciable, en plus de tout le reste, c'est que l'on ne s'attend jamais à ce qui arrive. Oui, tout reste assez loufoque et complètement incongru mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas une vraie logique et une histoire en béton derrière, et on sent que l'auteur sait très bien où il veut nous mener. Et si pour ça il prend des chemins détournés tous plus étranges les uns que les autres, c'est juste génial, on profite du voyage et on apprécie vraiment tout ce qu'on découvre en chemin.

Une fois encore, Alexis se permet de faire des choses absurdes et inédites (pour moi) comme un chapitre où conversent des dieux, parlant allégrement du roman que vous êtes en train de lire. Des chapitres disparaissent, d'autres s'incrustent sans avoir été invités. La faute aux portes interdimensionnelles, ça ! Vous pourrez même vous observer vous-même en train de lire... mais j'en ai déjà trop dit. Mais n'oubliez pas : Oui, c'est tordant, mais ce n'est jamais lourd. Tout est parfaitement dosé, l'humour s'imbrique dans le récit de façon parfaite. C'est exceptionnel, je suis admirative, je suis conquise et j'en redemande.

Bon, soyons clairs. Si vous lisez cette critique, j'ose espérer que vous avez lu au moins le premier tome et que vous n'avez donc plus besoin d'être convaincus. Mais sachez au cas où que chaque tome monte en puissance et que celui-ci m'a fait mourir de rire, frissonner d'angoisse et m'exclamer de surprise à plusieurs reprises. C'est de la fantasy, oui, mais juste parce que c'est ce qui s'en rapproche le plus. L'originalité de cette saga lui vaudrait un genre à elle toute seule. Et non seulement elle est extrêmement originale, mais l'histoire est passionnante, les personnages fouillés et plus qu'attachants, et la plume de l'auteur sert magnifiquement bien le tout.

Tout ce que je peux souhaiter, c'est d'avoir le quatrième tome entre les mains au plus vite. Et tout ce que je peux vous souhaiter, c'est de vous lancer et de découvrir cette saga. Préparez-vous, le voyage ne sera pas de tout repos mais vous en reviendrez plus que convaincus ! Et puis, Alexandre Dainche a encore fait un super boulot, comme d'hab' ! Oh, j'oubliais : encore un coup de cœur, bien sûr.

Et la private joke de fin : Bonjour, yé m'appelle Allison, tou as toué tou-sais-qui, prépare toi à mourir, Alexis !

samedi 28 juin 2014

Les Chroniques de Shaa'l, tome 1 : L'esprit du dragon


Auteur : Anne Muller
Éditions Etherna
426 pages 
17€ 

Éloigné de sa famille pour son propre salut dès sa plus tendre enfance, le jeune zéphyr devra apprendre, écouter et comprendre son destin pour devenir l’un des plus grand Rêveurs d’Etherna. Malgré les perversions et les complots dont il est indirectement victime, il devra s’élever et trouver le chemin qui mène vers ce qui l’attend. La route est longue. Les épreuves multiples et les traumatismes nombreux. Repoussé par les pro-dragons à cause de ses origines religieuses, renié par les siens pour avoir été éclaboussé par le mal incarné, parviendra-t-il à dépasser la haine et la rancœur qui coule dans ses veines et accepter sa véritable nature? Rêveur. Âme corrompue par la malfaisance des grands dragons de lumière ou clairvoyant prophète né pour guider les mortels vers la paix et la véritable solidarité ?
Rien n’est joué. Le pari est osé et la victoire, des plus improbables.


Mon avis : 

J'ai tout de suite été intriguée par ce livre bien particulier et je ne regrette pas du tout de m'y être intéressée, ayant beaucoup apprécié ma lecture. J'ai d'ailleurs eu beaucoup de questions avant même d'ouvrir le livre. En effet, pour commencer, Etherna est le nom de la maison d'édition mais c'est aussi le nom du monde dans lequel évoluent les personnages des Chroniques de Shaa'l. Et pour cause, l'histoire prend racine dans l'univers du jeu de rôle Dragondead.

Le roman n'est cependant pas seulement adressé aux joueurs et aux connaisseurs de l'univers de Dragondead. Dès les premières pages une rapide histoire racontée de très belle façon, comme une légende mythologique, vous présentera les différentes religions et races présentes dans le monde d'Etherna et vous permettra de prendre vos marques. Ici, pas d'elfes ou de nains, Dragondead est un jeu de rôle à part entière avec son monde à lui, et même si je n'ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle avec l'univers des Royaumes Oubliés, la mythologie et le bestiaire sont tout à fait différents.

Si j'ai immédiatement été conquise par les premières pages, les choses se sont ensuite un peu gâtées. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire à proprement parler, je ne voyais pas où l'auteur voulait nous mener. Ce sentiment n'aura duré qu'une soixantaine de pages mais il a quand même beaucoup ralenti ma lecture. Ce sont des premières pages assez riches en dialogues, mettant en scène des personnages qui me sont restés flous, le tout dans des lieux que je n'arrivais pas à visualiser. Mais heureusement, passé ce moment j'ai été passionnée par le roman. Après un début difficile qui m'a vraiment perturbée, n'arrivant pas à avancer, j'ai eu un déclic et vers la centième page je n'ai plus pu lâcher le livre. 

Avant de vous parler de l'histoire, je tiens à mettre en avant le style de l'auteur, que j'ai beaucoup apprécié. Elle a en effet une très belle plume et c'est ce qui m'a encouragé à m'accrocher au début, pour finalement dévorer les pages suivantes, conquise à la fois par le récit et les mots de l'auteur. 

L'histoire donc, prend racine dans le conflit qui divise les pro-dieux et les pro-dragons, une haine née de l’incompréhension entre ces deux cultes que tout semble opposer. Chaque coté voyant chez les autres des fous voire des êtres sanguinaires et maléfiques, le dialogue est rompu depuis des années et rien ne semble pouvoir réconcilier les deux peuples. Isthlën est un jeune zéphyr que l'on rencontre au début du roman en compagnie de son père et d'un ami de ce dernier : Pense-Vent. Ils sont à la recherche de la mère d'Isthlën, prêtresse d'Amalis elle-même recherchée pour trahison. Ce sont des pro-dieux, bien que Pense-Vent soit loin de tout ce qui touche à la religion. 

Très vite, les choses tournent mal et les parents du jeune garçon sont tués. S'il n'en comprend pas la raison, elle reste floue pour le lecteur aussi qui ne peut que partager sa peine et son incompréhension. Pense-Vent décide alors de mettre le jeune garçon à l'abri dans un village de pro-dragons pendant qu'il mènera son enquête sur le meurtre de ses amis. Isthlën est donc laissé au chef du village qui rembourse ainsi une vieille dette envers Pense-Vent. Mais le chef du village et ses habitants sont tout sauf ravis de la présence du jeune zéphyr. Ceux-ci voient en lui un être vil et malsain qui n'a rien à faire chez eux et il ne doit sa survie qu'au respect qu'ils ont pour leur dirigeant. Cependant, Isthlën n'est pas comme les autres zéphyrs. Il a été touché par le Dragon et possède le don du Rêve, don habituellement refusé aux zéphyrs et aux pro-dieux qui ne sont pas capables de Rêver.

Dès le moment où Isthlën rejoint Aschalabys, le village en question, j'ai été happée par l'histoire. Voir ce jeune garçon qui vient de vivre un immense traumatisme affronter de nouvelles épreuves sans aucun allié pour le soutenir, apprendre à maîtriser un don qui lui fait peur, survivre parmi des gens qui le méprisent et le faire avec une force de caractère et un courage admirables m'a beaucoup plu. J'ai aimé voir l'évolution des mentalités, surtout au sein de sa famille adoptive dont les membres ont gagné mon affection. Appréciant les récits d'apprentissage en général, j'ai été conquise par l'histoire d'Isthlën qui devra non seulement apprendre à maîtriser son don pour devenir Rêveur, mais qui devra également apprendre le maniement des armes et une toute nouvelle façon de vivre parmi les pro-dragons. Il commence ici une nouvelle vie, où tout ce qu'il a vécu et su va changer irrémédiablement, à commencer par son propre nom...

Parallèlement à l'histoire du jeune zéphyr, on suivra l'enquête de Pense-Vent et les manigances de personnages moins fréquentables. Alenstidh, l'homme qui a tué le père du jeune héros, est un de ces personnages tout en nuance que l'on voit changer au cours de l'histoire. J'ai beaucoup aimé suivre les chapitres le concernant, tout comme ceux mettant en scène Pense-Vent. J'ai eu cependant un peu plus de mal à m'intéresser aux chapitres du point de vue des vrais « méchants » , moins épiques, tournés vers les intrigues politiques, et j'avais hâte de retrouver le zéphyr. Mais la structure du récit, avec ses chapitres très, très courts, fait qu'on ne se lasse pas et que l'on n'a pas le temps de s'ennuyer, même lorsque l'on ne suit pas les personnages qui nous intéressent le plus. L'histoire avance vite et bien, de façon fluide tout en montant en puissance. 

Je vous conseille donc de laisser sa chance à cette toute nouvelle maison d'édition et au premier tome des Chroniques de Shaa'l. Si, comme moi, vous avez du mal à vous lancer, ne soyez pas rebutés par le début un peu perturbant et un peu long à se mettre en place, et surtout n'hésitez pas à persévérer et à continuer. J'ai eu beaucoup de mal à passer les premières pages et j'ai finalement beaucoup apprécié ma lecture, avec l'envie de lire la suite au plus vite. 

Je remercie donc les éditions Etherna pour ce partenariat, ainsi que les forums Have a Break, Have a Book et Au Cœur de l'Imaginarium pour leur confiance ! J'ai passé un très agréable moment avec ce roman et j'attends la suite avec grande impatience, la fin m'ayant totalement prise par surprise.


dimanche 8 juin 2014

Pierre Obscure, tome 3 : L'eau d'Alcarazas

Auteur : Emma Sha
Scrinéo Jeunesse
320 pages
16,90€

Alors qu’elle vient de trouver la Porte d’Azoth, Chayma est enlevée par Fursy et détenue prisonnière quelque part dans la Zone d’Ombre. La situation devient critique : rencontrer le professeur Pavel s’avère de plus en plus difficile et les jours de son petit frère sont comptés…
En ville, des querelles se sont déclenchées entre des clans d’enfants des rues alors que ceux qui ont enlevé le bracelet sont menacés par le Service de Contrôle. Sous l’impulsion des Insoumis, un mouvement de révolte s’organise pour contrer le gouvernement tyrannique.
Dans sa quête personnelle, Chayma va découvrir au plus profond d’Alzar ce qui la rattache à cette cité, au Livre des Pierres et à la Chrysalide…

Une Chrysalide à chacun des cinq.
Une Chrysalide pour un même dessein.


Mon avis :

Je suis ravie d'avoir reçu le troisième et dernier tome de Pierre Obscure : L'eau de l'Alcarazas grâce à l'opération Masse Critique jeunesse de Babelio. Je remercie le site et les éditions Scrinéo de m'avoir fait de nouveau confiance, ayant déjà été sélectionnée pour critiquer le second tome lors d'une opération similaire.

Pierre Obscure est une saga fantastique jeunesse adressée aux enfants dès dix ans, voire plus tôt. Elle est très bien faite, agréable à lire et son personnage principal en est son principal atout. J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette trilogie et après avoir beaucoup aimé les deux premiers tomes, je suis à nouveau conquise par le dernier qui offre une très belle fin à l'histoire de Chayma.

Je suis cependant un peu déçue de la couverture de ce livre ci, après avoir été séduite par les deux premières qui étaient très jolies et qui m'ont beaucoup plu, la troisième me semble un peu décalée et moins bien réalisée. Elle reste dans l'esprit de l'histoire mais je ne la trouve pas en adéquation avec les deux autres.

Je vous rappelle en quelques mots l'histoire de Chayma, jeune fille qui deux tomes plus tôt vivait une vie des plus agréables dans un petit village loin de tout problème. Malheureusement, son jeune frère tombe un jour gravement malade, touché par un mal inconnu et apparemment incurable. Seul le professeur Pavel pourrait être apte à guérir le garçon, et les parents de Chayma envoient donc leur fille aînée en mission pour le trouver. Chayma rejoint donc la ville d'Alzar où elle rencontre de nombreux alliés qui l'aideront à mener sa mission à bien, tout en luttant contre le pouvoir en place qui oppresse les habitants de la ville.

L'histoire de ce dernier tome reprend là où le précédent nous avait laissé, on retrouve Chayma en mauvaise posture, séquestrée par Fursy après avoir été droguée et enlevée alors qu'elle approchait de la porte d'Azoth, clef du mystère qui pèse sur la maladie de son jeune frère. Fursy, leader du clan des Coyotes, veut à tout prix s'emparer de la Chrysalide de Chayma, laquelle est attachée au cou de la jeune fille par un cordon indestructible. Mais Fursy est prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut, et Chayma comprend vite que sa vie est en danger... 

Sauvée in extremis par ses fidèles amis, Chayma rejoint les rebelles qui commencent à organiser des actions pour renverser le pouvoir en place et mettre fin au règne de terreur imposé par les bracelets obligatoires et punitifs. Mais si Chayma est ravie de voir la cité d'Alzar se rapprocher d'un système plus juste et plus libertaire, elle n'en oublie pas moins sa mission et son petit frère dont la vie ne tient plus qu'à un fil...

Ce troisième tome clôt très bien la très agréable saga jeunesse qu'est Pierre Obscure. On trouve des réponses aux principales interrogations que l'on se posait avec Chayma dans les tomes précédents : L'utilité du Livre des Pierres, le passé de ses parents et des ses grands parents et le pourquoi de leur départ d'Alzar, par exemple. J'aurais cependant aimé en savoir plus sur les Chrysalides qui restent bien mystérieuses et je trouve que certains points auraient pu être approfondis là où d'autres m'ont semblé superflus. Mais dans l'ensemble, la fin de Pierre Obscure répond à nos questions et nous offre une fin plus que satisfaisante.

Une fois encore, je souligne à quel point le personnage de Chayma est la principale qualité de la saga Pierre Obscure. C'est une jeune fille débrouillarde et très courageuse, qui pense à son petit frère même dans les instants les plus critiques pour elle. C'est une très bonne amie et un personnage mature tout en étant tout à fait crédible pour ses douze ans. Elle ne vous agacera jamais par des décisions irréfléchies ou égoïstes et elle est loin des héroïnes que l'on a pris l'habitude de voir récemment. Elle touchera aussi bien les filles que les garçons (elle passe d'ailleurs les trois quarts de la saga déguisée en garçon) et l'amitié est mise en avant tout au long des livres. Les personnages secondaires sont aussi tous très bien travaillés et on ne peut qu'être touché par les relations qui se tissent tout au long de la saga.

Je suis donc très contente d'avoir découvert la saga Pierre Obscure, rafraîchissante et très agréable. Une fois encore c'est une histoire que je recommande aux plus jeunes qui n'auront aucun mal à s'identifier à Chayma. Emma Sha nous offre une très belle fin qui, bien qu'attendue, a comblé mon âme d'enfant. Encore merci à Babelio et à Scrinéo, je suis vraiment ravie de cette lecture !




jeudi 5 juin 2014

Le Cycle d'Alamänder, tome 2 : Le Mehnzotain

Auteur : Alexis Flamand
Illustration de Alexandre Dainche !
L'Homme sans Nom
320 pages
19,90€

Les ores, les elfes, les dragons, vous croyez que c 'est ça la fantasy ? Partez donc pour Alamänder ! Toujours vivant ? Vous n'êtes pourtant pas au bout de vos peines.

La révolte gronde dans la capitale, la menace d'ennemis terrifiants surgis du passé se fait plus précise. Après avoir triomphé de l'énigme de Pallas, Jonas n'aura pas trop de la venue de Rachelle, mercenaire aussi capricieuse que redoutable, pour mettre fin aux agissements de son terrible adversaire. De son côté, Ninfell voit son maître disparaître. Livré à lui-même, il va bientôt devoir affronter la plus cruelle épreuve de son existence.

Souhaitons qu'il en ressorte grandi pour la gloire de l'Ecole. Le deuxième tome d'Alamänder monte en puissance et en tension. Comme le premier ouvrage, celui-ci peut être à l'origine de désordres neurologiques irréversibles. Il est encore temps de reculer.

Mon avis :

Le second tome du Cycle d'Alamänder reprend là où le précédent nous avait laissé, et pour cause, ils ne formaient qu'un seul et même livre à la base. Le premier chapitre est d'ailleurs le chapitre 18, et le troisième tome commence par une page annonçant « Livre 2 ».

Si je précise tout ça c'est parce qu'il est impensable que vous ayez lu le premier tome sans avoir le second sous la main, ce serait comme avoir une moitié de livre ! De plus, la fin du premier tome, même si elle a été faite pour ne pas frustrer le lecteur, donne très envie d'enchaîner avec la suite. Ce fut mon cas et je me suis jetée sur cette deuxième partie à peine la dernière page tournée. Rappelez vous, j'avais adoré le premier tome, j'avais été complètement emportée par l'humour et l'originalité de l'histoire créée par Alexis Flamand. Je partais donc confiante et j'ai bien fait : Le Mehnzotain est tout aussi drôle et bien travaillé que l'était Le T'sank. Ainsi, après avoir terminé le deuxième tome (et commencé le troisième au moment où j'écris, d'ailleurs) je peux vous assurer que le coup de cœur est confirmé !

Dans le T'sank, on alternait entre les chapitres mettant en scène Maek et ceux sur Jonas. Ici, on se focalise sur l'histoire de Jon, avec quelques chapitres discrets sur Ninfell, premier apprenti de Maek, et sur l'école T'sank. On suit donc principalement le mage questeur qui a élucidé (en partie) le mystère du premier tome. Malheureusement pour lui, la partie non élucidée du mystère va lui causer quelques ennuis...

Toujours bien entouré de son ami Edrick et de la charmante Vance, Jon recevra aussi dans ce tome ci l'aide de Rachelle, magicienne et mercenaire, avec qui il a partagé ses années d'apprentissage. Si j'ai commencé par adorer la détester, j'ai fini par l'adorer tout court. C'est une jeune femme capricieuse et égocentrique, mais elle a aussi de nombreuses qualités... même si je pense à aucune d'entre elles, là, tout de suite. Retzel, quant à lui, est un peu en retrait mais je pense que c'est le calme avant la tempête et qu'il nous réserve de belles surprises pour le troisième tome !

Le Mehnzotain se lit très vite, il n'y a aucun temps morts et vous ne pourrez reprendre votre souffle qu'à la fin du roman. L'action est omniprésente, l'intrigue gagne en dynamisme et on craint pour la vie de nos héros du début à la fin. J'ai été incapable de poser le livre et je l'ai dévoré, sacrifiant sans regret quelques heures de sommeil.

À travers l'enquête menée par Jon, vous en apprendrez plus sur son travail et ses méthodes, même si la magie présente dans le roman est toujours très complexe, et vous n'aurez aucun mal à vous mettre dans la peau du pauvre Edrick qui ne suit pas toujours. Et grâce à Rachelle, on découvrira que la magie présente en Alamänder a de multiples facettes !

Quant aux chapitres dédiés aux T'sank, ils sont peu nombreux mais savoureux. J'aime beaucoup le personnage de Maek et l'école T'sank me passionne. On en apprendra enfin un peu plus sur ce qui lie Jon et Maek, mais ne comptez pas sur moi pour vous le dire ! En tout cas, ces quelques chapitres promettent un futur des plus intéressants et j'attends avec impatience de voir ce que Maek nous réserve pour les tomes suivants ! 

Une fois encore, j'ai été passionnée par le roman d'Alexis Flamand. Je vous conseille de vous précipiter sur sa saga, même si vous n'êtes pas un gros lecteur de fantasy. Son univers est tellement décalé et original, vous n'aurez qu'à vous laisser guider et je suis prête à parier que vous apprécierez le voyage. Pour ma part, j'ai adoré et je le répète : Le Cycle d'Alamänder est un gros, gros coup de cœur. Je suis tout autant conquise par le style de l'auteur que par l'originalité de son univers, mais aussi par ses personnages très bien travaillés, son intrigue passionnante et, bien sûr l'humour. J'ai encore une fois beaucoup ri à la lecture du Mehnzotain, entre deux révélations qui me laissaient le souffle coupé. Quant à la fin... Je ne vous en dirai rien ! Mais … ouahou ! 

La seule chose que vous pouvez craindre en vous lançant dans cette saga, ce sont les regards des gens dans le métro qui se demanderont pourquoi vous riez tout seul. Je vous conseille donc de tenter l'expérience, il y a très peu de chances que la magie n'opère pas. Je vous laisse, je retourne à mon troisième tome !

mardi 3 juin 2014

Rose Morte, tome 1 : La Floraison


Auteur : Céline Landressie
Illustration de Magali Villeneuve !
L'Homme sans Nom 
488 pages 
19,90€


France, fin du XVIème siècle. C’est dans ce pays en proie à de terribles dissensions religieuses que se réfugient les Greer, fuyant l’Angleterre élisabéthaine.
Eileen, seule enfant du comte, est une jeune femme vive et de caractère. Mais son âge avance, et son père la met au pied du mur : elle doit se marier.
Et c’est en faisant tout pour éviter cette terrible obligation à l’aide de sa fidèle amie Charlotte que Rose fera connaissance d'Artus de Janlys.
Le séduisant et mystérieux comte l’entraînera dans un univers dont elle ne soupçonnait pas l’existence, où les crimes terribles qui secouent Paris trouveront une explication apparemment inconcevable, mais bel et bien réelle...